FAQ - Guide du patient
Vous trouverez ici quelques réponses à des questions que se posent souvent les personnes qui consultent ou qui pensent à consulter un psychologue.
C'est quoi un psy ? Qu'est-ce qu'on y fait ?
On parle souvent des psys, mais de quel « psy- » parle-t-on exactement ? Dure question à laquelle je me propose de vous donner quelques éléments de réponse.
Un psychologue est une personne qui a obtenu un master en psychologie. Il en existe différents types : psychologues du travail, neuropsychologues ou encore psychologues cliniciens. Ces derniers sont spécialisés dans l’étude des fonctionnements psychiques et des psychopathologies (les pathologies mentales).
Un psychothérapeute peut être un psychologue, un psychiatre ou tout autre professionnel de la santé mentale ayant suivi une formation en psychothérapie. Sur un versant plus actif, il va, avec le patient, enclencher un processus de changement en lien avec les difficultés psychologiques éprouvées. Les psychothérapeutes peuvent répondre d’une orientation spécifique (systémique, EMDR, TCC, …) ou bien avoir une orientation intégrative (qui mélange plusieurs orientations).
Un psychiatre est un médecin ayant poursuivi ses études en se spécialisant en psychiatrie. Seuls lui et le médecin traitant sont habilités à donner de la médication à un individu pour ses problèmes de santé mentale.
Un psychanalyste est une personne exerçant la psychanalyse (discipline créée par Sigmund Freud) et qui a obtenu une expertise théorique en ayant mené sa propre cure analytique à son terme. Il ne s’agit pas forcément d’un psychologue ou d’un psychiatre.
Un psychopracticien est une personne disposant d’une formation dans un ou plusieurs domaines psychothérapeutiques, mais pas de master en psychologie. L’usage du titre de psychopraticien est encore peu réglementer à ce jour.
Attention toutefois : les professionnels peuvent parfois porter plusieurs casquettes (ex : un psychiatre peut être psychothérapeute, un psychologue peut aussi être psychanalyste, etc).
On peut venir chez le psychologue parce qu’on ressent un mal-être psychologique qu’on aimerait bien changer en démarrant une psychothérapie. On peut aussi aller voir un psychologue pour en apprendre plus sur soi-même ou pour avoir un soutien lors d’une période de vie difficile. Enfin, on peut aller voir un psychologue pour réaliser un bilan (de QI, psychologique, …).
La première séance peut parfois être source de beaucoup de stress. Vous avez enfin franchi le pas et pris rendez-vous, mais vous vous inquiétez car vous ne savez pas comment ça va se passer, si vous allez devoir faire rentrer toute votre histoire, tout ce qui ne va pas dans les 45 minutes de consultation.
Cette première séance – et parfois la deuxième aussi – est en réalité une séance où l’on fait connaissance : le psychologue se présente, présente son mode de fonctionnement et échange avec le patient sur les raisons qui l’ont amené à consulter mais aussi sur des sujets plus généraux, comme son environnement de vie, ou encore sur l’histoire du couple ou de la famille, dans le cadre de suivis de couple ou familiaux. C’est ce qu’on appelle une anamnèse. Inutile donc de préparer un script à l’avance : vous aurez tout le temps de parler de ce qui vous semble important au fil des séances.
Oui et non. Un psychologue ne va pas vous donner de solutions toutes faites qui vous permettront d’aller mieux instantanément (même si, pour être honnête, nous aimerions qu’il soit aussi facile d’aider les gens à améliorer leur santé mentale). Le travail avec un psychologue est un travail de co-construction, une union des connaissances psychologiques du psychologue avec les connaissances que vous avez de vous-mêmes et de votre vie. En effet, qui vous connaît mieux que vous-même ?
De plus, même si nous avons des lignes directrices, elles doivent être adaptées à votre fonctionnement et à vos besoins. On ne peut donc pas aider tout le monde de la même manière, et le but d’une thérapie et que vous puissiez vous débrouiller tout seul à la fin des séances, que vous puissiez puiser au fond de vous-mêmes les solutions que vous ne pouviez voir auparavant. Le psychologue va être votre guide tout au long de ce chemin.
Le cadre des consultations psy
La plupart des patients viennent une fois par semaine ou une fois toutes les deux semaines ou début du suivi. Il est possible que les séances s’espacent au fil du temps, soit pour voir laisser le temps de traiter tout ce qui a été vu en séance, soit parce que vous n’avez plus autant besoin des séances qu’avant.
En général, une séance individuelle dure entre 45 et 60 min, et peut aller jusqu’à 90 min dans des thérapies spécifiques comme l’EMDR.
Une séance de couple ou familiale dure entre 1h et 1h30.
Il est tout à fait normal que votre psychologue ne partage par avec vous ses expériences personnelles. Les séances constituent un espace qui vous est exclusivement réservé. Les expériences du psychologue n’y ont dès lors pas leur place.
De même, il n’est pas surprenant que votre psychologue ne vous partage pas son opinion personnelle sur un sujet, une situation, même si vous le lui demandez. La principale raison derrière cela est similaire à la précédente. Connaître ce que votre thérapeute pense de tel ou tel sujet n’apportera pas vraiment à la thérapie.
Absolument pas ! Vous pouvez partager ce que vous voulez, et garder pour vous les choses que vous ne souhaitez pas aborder en séance. Un psychologue ne vous forcera jamais à parler de sujets dont vous n’avez pas envie de parler. De plus, il n’a pas besoin de savoir tout ce qu’il s’est passé dans votre vie afin de pouvoir vous apporter son aide. Il n’est pas rare de travailler avec des informations limitées en EMDR ou en NTCV.
Non, votre psychologue ne vous juge pas. Il essaie, avec vous, de comprendre votre fonctionnement, les raisons de votre mal-être aujourd’hui et les facteurs qui vous y maintiennent avec bienveillance et respect.
Non… et oui. Les psychologues sont tenus au secret professionnel par leur code de déontologie et doivent donc garder confidentiel le contenu des séances. Cependant, il existe trois exceptions à ce secret. Les deux premières sont relatives au danger :
– vous êtes en danger
– vous mettez quelqu’un en danger
Si c’est le cas, le psychologue a le devoir de signaler votre situation aux autorités compétentes ou encore, si vous êtes mineur, à la personne dont vous êtes à la charge. Votre psychologue devrait vous avertir avant une telle démarche.
Une autre exception se trouve dans ce que l’on appelle les supervisions. Il s’agit de séances où le psychologue échange avec un ou plusieurs collègues – eux aussi tenus au secret professionnel – sur les difficultés qu’il peut rencontrer dans le cadre de certains suivis. Dans le cas où il partagerait votre cas avec ses collègues, il est bien entendu que les informations pouvant permettre de vous identifier ne seront pas divulguées. Les supervisions permettent au psychologue
Cela n’est pas censé arrivé. Dans le cadre des suivis de couple ou des suivis familiaux, le psychologue fait preuve de ce que l’on nomme la partialité multidirectionnelle, c’est-à-dire qu’il ne fait pas de préférence et ne se range pas du côté d’une ou de l’autre personne qui le consulte.
Les notes du psychologue peuvent contenir des informations sur ce que vous lui racontez. Nous ne possédons malheureusement pas une mémoire surhumaine, et nous avons donc parfois besoin de noter pour être sûr de ne pas oublier d’informations importantes. Nous pouvons également prendre note de certaines de nos réflexions ou de ce que nous aimerions mettre en place avec vous dans les prochaines séances.
C’est quelque chose qui arrive et non, ce n’est pas grave ! Nous avons tous des préférences et des affinités différentes. De nouveau, il est important de ne pas vous forcer à rester avec un thérapeute si vous sentez que ça ne colle pas. Vous pouvez simplement lui en faire part. Il se montrera compréhensif et vous aidera peut-être même à trouver quelqu’un de plus adapté à vous.
Les psychologues, tout comme les médecins, par exemple, doivent constamment maintenir leurs connaissances à jour. Ils doivent se former continuellement. Cela passe par la réalisation de formations, des supervisions, intervisions ou encore des recherches personnelles. Attention, cela ne veut pas dire que nous avons la capacité de savoir tout sur tout et que nous sommes sans failles !
Quelques informations sur la thérapie
Il s’agit là d’une question à laquelle nous aimerions bien, nous aussi, avoir la réponse. Cependant, c’est quelque chose de difficilement prédictible. Certaines personnes, couples ou familles auront besoin de quelques séances, alors que d’autres viendront pendant plusieurs mois. Cela dépend également de la définition que vous donner à ce que c’est qu’ « aller mieux ».
Il peut arriver que l’on se sente moins bien (plus en souffrance, en détresse, qu’on ait plus de ruminations, de cauchemars, etc) quand on commence à aller voir un psy. C’est un phénomène assez courant, bien que très désagréable pour la personne qui consulte. N’hésitez pas à en parler avec votre psy : ce n’est pas un phénomène qui doit durer !
Les étapes peuvent grandement varier en fonction des techniques thérapeutiques mises en place, mais elles suivent toutes en général une trame similaire. Un suivi commence par une ou plusieurs séances d’ « anamnèse », où le patient et le thérapeute font connaissance. Elle est en générale suivie d’une phase d’évaluation (cf l’onglet ci-dessous). Le psychologue échangera ensuite avec vous sur ce qu’il serait pertinent de mettre en place dans la suite des séances. Le travail thérapeutique commence alors. Enfin, une fois celui-ci achevé, une séance de clôture sera réalisée, la porte du cabinet restant toujours ouverte si besoin.
Il s’agit du remplissage d’un ou de plusieurs questionnaires en lien avec les symptômes, la problématique avec laquelle vous venez en séances. Malgré son nom, il ne s’agit pas de tests pouvant vous donner un « bon » ou un « mauvais » résultat. Ces notions de « bon » et de « mauvais » n’existent pas vraiment en psychologie. Vos réponses aux questionnaires vont simplement permette au thérapeute d’évaluer où vous en êtes en début de suivi, puis, par après, de suivre l’évolution de vos symptômes et de déterminer avec vous si le traitement psychothérapeutique fonctionne et est adapté.
Certains psychologues et certains types de thérapies favorisent l’utilisation de « devoirs » afin que vous continuiez à travailler de manière active entre les séances. C’est notamment le cas dans les TCC (Thérapies Cognitivo-Comportementales) ou en CPT (Thérapie de retraitement cognitif). Il peut s’agir de fiches de réflexion, de tâches d’exposition à quelque chose que vous évitiez fortement avant le début de la thérapie, ou encore d’un journal d’estime de soi, d’un agenda du sommeil ou même d’exercices déjà pratiqués ensemble en séance à reproduire seul.
Si ce n’est vraiment pas votre tasse de thé ou que vous sentez que le travail effectué en séance est déjà fort important, pas de panique ! Parlez-en à votre psychologue et il verra comment s’adapter à cela.