EMDR

Lorsqu’on vit un événement traumatisant, il serait mal encodé dans notre cerveau : il aurait un impact tellement fort sur nous qu’au lieu d’être intégré avec nos autres souvenirs de manière adaptée, c’est un peu comme s’il se retrouvait bloqué, que notre cerveau n’était pas capable de le « digérer » et que passé et présent se mélangeait en nous. On peut avoir l’impression de revivre l’expérience ou d’avoir des réactions physiques, cognitives ou émotionnelles que nous avons eu au moment de l’événement.

Le souvenir ainsi coincé peut former, avec d’autres souvenirs plus ou moins similaires, un réseau mnésique (de souvenirs) dysfonctionnel.

L’EMDR permet à la fois de diminuer l’activation en lien avec ce souvenir et d’intégrer les informations qu’il contient de manière adaptée. Il n’est pas rare de constater qu’une fois un souvenir retraité, d’autres souvenirs ont pu être retraité en même temps, car ils appartenaient au même réseau mnésique.

Pour ce faire, on travaille sur trois dimensions temporelles : le passé (via les souvenirs), le présent (ce qui déclenche la souffrance actuellement) et le futur (les situations qu’on imagine potentiellement problématiques). Et vous l’aurez compris, pour cela, on utilise le mouvement des yeux… mais pas seulement. En effet, on a recours, de manière plus globale, à ce que l’on appelle des stimulations bilatérales alternées (SBA). Ce sont elles qui permettront au processus de se dérouler.

Toutefois, il nous faut noter qu’avant de pouvoir démarrer un processus thérapeutique EMDR, il est très important d’être stabilisé, auquel cas, le traitement risque de ne pas être aussi efficace, voire causer plus de mal que de bien. Cela peut prendre plusieurs séances.